Non, je n’aime pas qu’on m’aborde dans la rue…

Ce matin, 8h30, dimanche, je promène tranquillement mon chien à l’étang près de la gare à côté de chez moi. J’ai mis un short taille haute ainsi qu’un tee-shirt noir tout simple. Je ne porte pas de soutien-gorge, comme souvent avec la canicule (mais comme je n’ai pas de poitrine, rien de foufou sous le soleil). Aux pieds, des baskets. Plus pratiques pour marcher dans l’herbe et la caillasse. Je me suis fait deux couettes dégueu à l’arrache pour ne pas être gênée par la chaleur. En plus, mes cheveux sont gras et mes lunettes de soleil me mangent le visage, bref, pas le summum du glam tout ça. Je marche donc à l’aise dans mes pompes avec Fox à côté de moi et je longe la voie ferrée sur un petit chemin en hauteur quand un type dans la cinquantaine m’interpelle. Je vous dresse le tableau.

Monsieur l’inconnu : Vous êtes belle !

Moi : Merci…
Sous-titre : Oh non… fais chier…
Monsieur l’inconnu : C’était pas pour le chien hein.
Moi : souriant, sans répondre.
Monsieur l’inconnu s’approche et ô bonheur, Fox expire de l’air par la truffe (genre « tu pues, tu veux quoi ? ») et se met à lui aboyer dessus.
Sous-titre : Oh merci mon doudou tu me sauves la vie je t’aime ! Allez coco, abrège. 
Monsieur l’inconnu : Oh mais c’est qu’il est jaloux !
Moi : ça doit être ça.
Fox aboie de plus bel, je suis ravie.
Monsieur l’inconnu : Ok allez-y passez devant, je vais rester en arrière.
Sous-titre : Oui, comme ça tu vas pouvoir mater mon derrière, c’est parfait…
Fox et moi repartons le long de la voie. Le petit doudou se retourne régulièrement en soufflant pour vérifier que monsieur nous suit toujours. Pour ma part, je ne jette pas un regard en arrière. Et puis finalement, nos chemins se séparent comme ça.

Ce scénario a dû m’arriver des dizaines de fois. Ça n’est d’ailleurs jamais allé franchement plus loin que des « eh mademoiselle », « on peut se voir ? », « vous êtes jolie », « tu viens boire un verre ? », « ça va ? », des klaxons de véhicules, des sifflets. A part une fois un mec qui a voulu me suivre jusqu’à chez moi. J’étais à la fac, j’avais 20 ans, c’était dans un wagon de RER complètement vide et je peux vous assurer que je n’en menais pas large.

Ce n’est pas grand chose. Vraiment. Pas de quoi en faire un foin. Certains vous diront : « mais tu devrais être contente, on fait attention à toi, on te fait des compliments, toi au moins on te drague » etc etc. Sauf que NON. Moi, je n’aime pas qu’on m’aborde comme ça dans la rue. Mais alors PAS DU TOUT. Déjà parce que je n’ai pas envie qu’on vienne me déranger et ensuite parce que ça me met très mal à l’aise (je suis du genre réservée comme nana vous voyez). Ça me donne juste l’impression qu’on vient cogner très très fort à la porte de mon intimité, quitte à la défoncer, et ça ne me plait vraiment pas.

Je vais être honnête avec vous (et avec moi-même). Ce matin, j’étais franchement moche les gens. Quand je me suis regardée dans la glace, je me suis dit « allez, tu t’en fous, c’est juste pour promener le chien ». Donc clairement, ce n’est pas sur ma frimousse que Monsieur l’inconnu s’est arrêté, mais plutôt sur mon short et le popotin fixé dedans. Et ça m’agace, parce que je ne me mets pas en short pour montrer mes fesses, mais juste pour être à l’aise pour bouger, ne pas avoir chaud; ne pas me prendre la tête, juste parce que j’en ai envie quoi. Et à chaque fois qu’un bonhomme se permet de m’accoster comme ça je me dis mais c’est pas vrai, en fait on ne peut pas s’habiller comme on veut sans être emmerdée en gros (#sansfiltre #désolée) ? Parfois, je me demande même si certains mecs ne font pas ça juste parce qu’ils s’ennuient. Il y a quelques années, je rentrais de la prise en charge d’un gamin, j’étais crevée, en mode loque, toute décoiffée, pas maquillée, avec un jean large et un sweat, et on est quand même venu me casser les pieds. Je ne comprends pas…

Aujourd’hui, je ne parle pas de ceux que j’appelle « les gentils », parce qu’il y a quand même des mecs cools qui savent se tenir ou qui mettent les formes quand ils causent à une nana. Je m’adresse aux gros lourds. Messieurs, de vous à moi, arrêtez. On n’a pas élevé les cochons ensemble. Beaucoup de femmes n’aiment pas être abordées comme ça. Beaucoup de femmes ont juste envie de pouvoir être elles-mêmes sans avoir besoin de faire attention au micro bout de chair en plus qu’elles montrent quand elles mettent un short, une jupe, une robe, un crop top. Nous ne sommes pas des objets. Nous ne vous appartenons pas. Nous sommes libres. Foutez-nous la paix.

Merci 😉

Nota Bene : Suite au juste commentaire d’une lectrice, je reviens mettre en perspective mes différentes expériences et les resitue dans le terme qui les désigne à savoir le harcèlement de rue. Je me permets de vous citer juste en dessous la définition donnée par le site Stop Harcèlement De Rue qui collait le plus à ce que j’ai pu ressentir dans ces situations désagréables pour moi. J’ai également mis en exergue les passages que j’ai trouvés pertinents. Je vous indique enfin le lien vers un guide très intéressant sur comment lutter et réagir face au harcèlement de rue, que vous soyez victime ou que vous y assistiez.

« Psst Mademoiselle ! Ho réponds salope !! » Vous avez déjà entendu ça, n’est-ce pas ?

Le harcèlement de rue, ce sont les comportements adressés aux personnes dans les espaces publics et semi-publics, visant à les interpeler verbalement ou non, leur envoyant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants en raison de leur sexe, de leur genre ou de leur orientation sexuelle.

Vous savez, les sifflements, les commentaires sexistes, les interpellations ou insultes, voire les attouchements… Ces comportements touchent les femmes et les personnes LGBT dans la rue, les bars, les transports et les espaces publics.

Leurs répétitions ou leur violence génèrent un environnement hostile à ces personnes et portent une atteinte inacceptable à leur dignité et à leur liberté. Ce n’est pas de l’humour, ce ne sont pas des compliments, et ce n’est certainement pas de la drague ! Nombre de femmes apprennent à baisser la tête, ne pas répondre, changer de trottoir ou s’habiller différemment. Bref, elles se sentent moins en sécurité, moins autonomes. Par crainte, elles deviennent moins ouvertes aux vraies rencontres, moins enclines à aller draguer ou à se laisser draguer. Et c’est bien dommage.

La drague et le harcèlement de rue ne sont pas la même chose et il est anormal de les confondre. La drague se construit à deux, là où le harcèlement est la responsabilité d’un individu qui ignore volontairement l’absence de consentement de son interlocuteur.

La drague est une main tendue, le harcèlement est une main qui s’abat.

A vous ! Est-ce qu’on vous a déjà accostées ? 
Comment le ressentez-vous ?

Harcèlement de rue : pour aller plus loin
Stop Harcèlement de rue
Guide pour lutter contre le harcèlement de rue

Crédit photo
1zoom.me

 

48 réflexions sur “Non, je n’aime pas qu’on m’aborde dans la rue…

  1. Bonjour , je viens de tomber sur votre article après une petite recherche de ma part . Il me rassure en partie et je vous en remercie. Si je peux me permettre de témoigner également pour avoir des avis.
    C’était le début des vacances , il fait un chaud ~25 degrés , j’ai un haut avec des manche bombante ( un style princesse ) , un pantalon noir mais léger et des sandale quelconque, je ne porte pas de maquillage mais j’ai mis mes lentilles car je peux mettre et retirer facilement mes lunettes de soleil.
    J’avais prévu faire de muffin ce jour là et donc je suis passée dans un certain magasin prendre un moule et dans un autre chercher des ingrédients qu’il me manquait. Je suis entrain de regarder les levures quand un monsieur m’aborde, il me demande bien gentil le rayon des croquettes pour chat . Je retire mes écouteurs ( oui je précise , pendant tout le long du trajets j’ai mes écouteurs parce que j’aime bien être dans ma bulle ) et lui répond que c’est le rayon d’à côté . Il s’en va et je remets mon écouteur néanmoins surprise qu’on m’aborde moi qui ne travail pas dans le magasin et qui ai des écouteurs ( je considère que les écouteurs sont , comme on dirait maintenant, un red flag pour dire  » je ne veux pas parler » ) . Je me rappel qu’il me faut du beurre et me dirige vers le rayon froid et je croise en sortant du rayon précédent . Il m’interpelé à nouveau et me demandant si je ne serais pas la sœur à X retirant à nouveau mon écouteur je lui dis que « non » et ainsi s’entame une conversation . Il me pose des questions auxquels je réponds , d’un regard extérieur ça ressemble à une conversation très banal . L’homme n’est pas méchant , il fait même des compliments par-ci par-là ( ce qui me mal à l’aise ) . Mais le soucis c’est que je souris et je présume que c’était un argument assez convainquant pour continuer la conservation . Sauf que je souris par politesse et surtout par gène ( j’ai même un tic en écrivant mon témoignage je souris devant mon écran parce que je suis concentrée ) mais je ne m’en s’en pas à l’aise et mes seules pensées son diriger vers le beurre que je dois allée chercher.
    La conversation dure 3min ( bon ça va ), 5min ( ça commence à m’ennuyer) , 10 min ( j’ai envie de tout casser ) . J’essaye d’écourter cette conversation qui ne m’intéresse guère sauf que celui m’interpelle à nouveau . Je suis à bout et je sais très bien ce qu’il veut . Alors je vais droit au but et lui demande si il n’a pas snap . Il me passe son numéro et comme une idiote et pour montrer une bonne foie que je n’ai pas je lui envois direct un sms comme ça il a le mien. Puis des promesse de se revoir que j’ai nul envie de tenir et on se sépare enfin ! Je fais mes courses et en sortant du complexe , un klaxon ,qu’elle ne fu pas ma surprise quand je recroisa à nouveau l’homme qui me demanda si j’avais besoin d’aider pour rentrée .Question à la quel j’ai bien évidemment répondu que non . Puis sur le chemin , je me mets à réfléchir ,j’ai 15-20 min pour rentrée chez moi , et je me rappel avoir vu un homme assis juste derrière moi au fast food qui m’a paru étrange et même si je ne l’ai pas détaillé dans mon esprit les deux hommes se ressemble étrangement . Je mets à imaginer qu’il ma suivis à travers le complexe et ça me dégoute ! Je reçois un premier message rien de bien méchant mais que j’ignore , puis un deuxième que j’ignore également , un troisième je fais de même ( je précise qu’ils sont espacer de quelques heures chaque fois , je n’ai pas ressenti ça comme du harcèlement ) et puis il décide de m’appeler mais je décroche trop tard ( son nom ne s’était pas afficher ) . L’appel fut de trop et je décide de bloquer son numéro . Malheureusement , mon téléphone déconne et je reçois un message que je n’aurais pas dû voir où il me demande : « pourquoi tu m’as demander mon num si c’est pour me bloquer » . J’en parle à une amie et je trouve aucun réconfort voir même à la fin de cette conversation de la culpabilité. J’en parle également à ma mère qui ne fait que me gronder et me parler de CES expériences qu’elle a vécu bref rien de réconfortant non plus .
    Alors voici ma question qu’ai-je fait de si mal dans cette histoire ?
    -Certes nous avons échanger nos numéros ainsi que des promesses de se revoir et qui aurait pu lui laisser de l’espoir voir lui laisser penser que j’étais intéressée. Mais si je ne répond pas à 3 messages , il aurait pu comprendre. Et je ne pense pas avoir été , pendant la conversation , entreprenante voir intéressée à celui-ci ou même à la conversation. Je suis navrée, c’est la première fois qu’on m’aborde ainsi et j’ai agis comme j’ai pu, peut-être à tord. J’essaye de trouver mes erreurs et peut-être des solutions pour que celles-ci ne se reproduise plus ( et aussi un peu de réconfort car l’histoire en soi n’est rien de bien méchant mais cela m’a mis mal à l’aise ). Le commentaire est très long et j’en suis navrée !

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  3. Ton article colle pile poil avec une situation que j’ai vu hier soir dans le métro.
    Le métro est overbondé et une fille (loin de moi) était adossée à la porte près d’une barre pour se tenir. Un mec à sa droite l’entourait avec son bras (touchant presque ses seins) en se tenant à la barre de l’autre côté (à la gauche) de la fille. Au début je pensais que c’était un couple, parce que la disposition des corps était bizarre. Lui n’avait pas besoin de se maintenir à la barre, il n’avait qu’à s’adosser à la porte pour se tenir. Puis la fille a mis ses écouteurs et j’ai trouvé ça bizarre qu’elle ne lui parle pas, et s’isole avec ça musique. Le mec lui matait les seins sans gêne. J’avais toujours un doute, en couple ou pas. Et puis il lui a parlé, elle a répondu et fait une grimace. Je ne savais toujours pas si c’était un couple en froid ou si c’était un frotteur. Au terminus la fille est parti vite fait et je me suis assurée qu’il ne la suivait pas. Ils n’étaient donc pas en couple. Même si j’avais un doute sur le couple pas couple, pendant tout le trajet j’ai dévisagé le mec l’air de dire « je te vois connard » et je soutenais le regard de la fille pour lui dire « je surveille, je suis là si besoin ». Je ne pouvais rien faire d’où j’étais, mais j’avais envie de le frapper tellement fort.
    Ce genre de personne me dégoutte. La femme est encore considérée comme un objet par bien des personnes. Et ça m’énerve de réfléchir avant de m’habiller.
    Bref, le combat sera encore long …
    Bisous
    Marie

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    • C’est effrayant ce genre de situation. Je pense à cette pauvre fille et à la peur (terreur ?) qu’elle a dû ressentir à l’idée qu’il puisse la suivre après…
      Merci d’avoir partagé ce que tu as vu.
      Des bisous

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  4. Ca me fout toujours autant la rage, des articles comme le tien. Ca fait des années que je « milite » à mon niveau contre la harcèlement de rue, dont je ne souffre plus depuis que j’ai déménagé dans un bled perdu en pleine campagne (et je respire tellement). Le pire qu’on m’ait fait, c’est de me harceler comme ça dans le tram à Strasbourg, alors que j’allais à un enterrement… Le mec m’a même attrapée par l’épaule : c’est la seule fois où j’ai pas su réagir, je pouvais pas, j’étais tétanisée. Pourtant, c’est pas ma faute d’avoir déjà confrontée pas mal de type qui m’emmerdaient, ou qui emmerdaient les autres. Mais là, je sais pas, mon cerveau s’était déconnecté.

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  5. Je n’aime pas du tout non plus. Moi un jour, j’étais habillée en short avec des collants noirs (c’était pas en été hein), un gars m’a suivi et m’a dit « t’as un bon cul toi, j’y mettrais bien ma b***)… euuuuhh « et moi ma main dans ta g***** » (pas dis mais pensé tellement fort).

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  6. Je te comprends trop bien, je n’aime pas du tout qu’on m’aborde dans la rue non plus, je préfère qu’on me foute la paix, sinon je suis mal à l’aise. Puis tu sais jamais si ça va être un gros lourdingue qui va te harceler ou pas…mais clairement ça dépend de ma tenue…je sais qu’avec certaines je suis presque sure qu’on va me siffler ou m’accoster c’est triste franchement. Qu’ils nous foutent la paix !
    Après il y a aussi des mecs qui te complimentent mais tu sens que ça ira pas plus loin, c’est gentil et ça fait plaisir. (et c’est respectueux aussi, pas en mode, « t’es bonne »…)

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  8. Je n’ai pas besoin de faire de long discours
    Juste merci pour cet article
    J’en peux plus de cet harcèlement de rue
    Et j’en ai marre que certains / certaines trouvent ça flatteur
    NON NON ET NON
    Que ce soit gentil ou pas ce n’est pas flatteur de se faire siffler, puis huer et traiter de salope parce qu’on a osé dire (de manière sympa) que nous n’étions pas intéressée
    Alors évidemment, je ne suis pas extrême, si un mec sympa vient me voir pour me complimenter et qui, après, me laisse tranquille, je vais pas l’insulter, évidemment, mais quand même, ARRETONS de dire que c’est super sympa, NON 😉
    http://mademoisellevi.com/

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  9. Coucou 🙂
    Je suis tout comme toi je n’aime pas trop que l’on vienne m’aborder dans la rue, je suis toujours gênée et on ne sais jamais avec tous les malades qui trainent les rues… je me suis retrouvé dans ton histoire, dès que l’on montre nos jambes on est sûr de se faire accoster ! Heureusement que ton petit Fox été là, c’est toujours plus rassurant !
    Bon week-end à toi, bisous !

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  10. *prend sa tasse reçu pour noël et ce fait un chocolat.*…
    mmhhh… Bonsoir, je ne suis pas un lecteur acharner (désolé) cela fait déjà quelque fois que j’hésite à poster un commentaire et cette fois je me suis dit qu’il fallait peut être aussi porter la voix des « gentils ».
    Premièrement, je suis tout à fait contre le harcèlement qu’il soit de rue ou autre. Je n’aime pas qu’on me fasse chier dehors. Lorsque je sort c’est pour aller d’un point a à b et je croise les doigts pour éviter de croiser le plus de personne ou même d’être vu. Alors je pense qu’il ne faut pas faire chier les autres. je tien juste à profiter de l’occasion pour avoir l’avis du plus de personne possible.
    Le harcèlement de rue est très mal vécue et je reprend une phrase de l’article. Les femmes ‘Par crainte, elles deviennent moins ouvertes aux vraies rencontres, moins enclines à aller draguer ou à se laisser draguer.’ Je ne me met pas au même niveau de ce que vous vivez mais sachez qu’il y a pas mal de mec, (je parle d’homme car j’en fait parti et je ne pense pas être le seul ) qui ce ferme au maximum au rencontre pour éviter de ce prendre un râteau ou juste créer un malaise et déranger. Je n’ai pas de solution pour ce problème. Je vous demande juste d’éviter de mettre tout les hommes dans le même panier. Nous ne sommes pas tous des obséder sexuel. La seul idée qui me viens c’est de lancer une marque de vêtement avec écris dessus  » je suis un gentil. je peux te parler?’ et  » J’ai envie d’être tranquille pour le moment, j’ai un 9 mn approche et je te bute.  »

    voilà, super article. da bisous.

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    • Hey thornichou tu m’as donné envie d’un chocolat chaud et je n’en ai pas. Pas très fair-play grrrrr. Je n’ai pas vraiment de solution non plus hélas mais comme tu dis on doit essayer de rester conscientes que tous les hommes ne sont pas des vilains même si ce n’est pas toujours évident au quotidien avec les trouilles qu’on se paye parfois. C’est un peu le chat qui se mord la queue.
      Basou !

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  11. Ça m’est arrivé l’année dernière… un groupe de mecs passaient en sens inverse, j’ai eu le droit à un sifflet qui aurait presque pu passer pour flatteur… puis un « salut » cette année d’un autre groupe de mecs… rien de bien méchant au final… (j’avais ni décolleté ni jambes découvertes, je portais une jupe longue). Puis là, y’a pas longtemps, en revenant de Paris, à la gare, je suis bloquée dans une file sur un escalator et la personne derrière moi se penche à mon oreille et dit « hmmm ça sent la campagne » (j’ai pas compris xD) bon, je décide d’ignorer (surtout parce que je suis complètement prise au dépourvue) et je descends sur le quai du métro. le mec me passe devant, s’arrête pour me regarder un sourire pseudo-charmeur qui m’a plutôt donné l’impression d’être un sac de viande et me dit « salut », en accentuant sur un « u » traînant, genre drague… euh… franchement, autant les deux premières fois c’était pas méchant et ça m’avait pas tant gênée que ça, autant là j’ai vraiment eu l’impression d’être une pauvre petite proie…
    Je voudrais nuancer aussi ce qui ressort de ton article : ça n’a rien à voir avec les vêtements (même si sans doute plus on est dévêtue plus on est abordée, mais même sans montrer de peau on est abordée). Quand je revenais de Paris sur mon escalator j’étais en pantalon bouffant et grosse veste en laine, pas coiffée (je me coiffe jamais), pas maquillée (je me maquille jamais puis alors franchement le type était derrière moi donc pour voir mon visage pas possible…)… ça aurait été une autre fille à ma place il aurait fait la même chose : il voulait juste une proie… l’autre jour dans un article je me demandais si ce n’était pas en partie parce qu’ils ne savent pas aborder les filles (tout en sachant qu’il y a une énoooooooooorme part de patriarcat) et là je suis en train de me demander s’ils ne marquent pas leur territoire, considérant que le corps des femmes appartient aux hommes (on dit « sauvons nos femmes et nos enfants » aussi en rapport à la Bible, Eve créée après et pour Adam…, etc.)… je me demande si ce n’est pas aussi une manière de dire « nous sommes au-dessus de vous »… c’est assez fou… franchement, je pensais pas que ça m’arriverait, parce que je suis pas jolie, que j’ai une culotte de cheval et que je montre pas franchement mon corps… mais force est de constatée que ça n’a rien à voir avec les vêtements… c’est juste parce qu’on est des vagins sur pattes.

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    • Les étapes de ta réflexion sont intéressantes. C’est vrai que je me demande souvent le pourquoi du comment. Le meilleur moyen de le savoir serait de poser la question à ces gens mais on a pas très envie malheureusement 😅

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      • Oui puis je ne pense pas qu’ils répondraient sérieusement de toute façon…
        Et aussi, le fait que ton chien ait aboyé montre bien que ce n’était pas une manière saine de t’aborder… les chiens sentent des choses que nous ne sentons pas…

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  12. Je suis totalement d’accord avec toi. Déjà que se faire regarder comme un bout de viande c’est hyper désagréable mais alors être abordée doit être encore pire! Qu’on porte un débardeur, un short ou qu’on soit en train de courir, on a l’impression que certains mecs n’ont jamais vu les femmes habillées ainsi… C’est aberrant! Heureusement que tu fais partie de celles qui en parle, car il y en a vraiment assez et le pire c’est que certains trouvent leur comportement « normal » et ne vois pas le « problème » vu qu’ils « complimentent ». Encore merci pour ton article!

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  13. Hello, c’est sur que ce n’est pas évident. Nous voir comme des corps et non comme des personnes. Je pense que ça vient bcp d’une éducation ou on renvoie le corps féminin comme coupable. C’est toute une éducation à refaire.

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  14. Sincèrement, j’ai adoré ton article. Je crois que parler de l’harcèlement de rue est plus qu’important et pourtant, à mon goût n’est pas un thème qui se retrouve souvent dans la vie quotidienne, même si on le vit au quotidien.
    Je me suis fait klaxonner plusieurs fois, alors que je n’étais pas spécialement bien habillé où quoi que se soit… Et pas facile quand t’es toute seule dans la rue…et c’est pas normal!
    Merci pour ton article! ❤️

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  15. Bonjour Aurore, ton article m’a interpellée car j’étais persuadée que toutes les femmes de moins de 35 ans étaient déjà au courant du combat contre le harcèlement de rue, qui grossit d’année en année et a déjà fait beaucoup de bruit sur internet et dans les autres médias. En te lisant, ainsi qu’en parcourant tes commentaires en dessous, je me rends compte que ce n’est pas forcément le cas ! Juste pour que je comprenne mieux, tu ne connais pas ce terme de harcèlement de rue ou c’est un choix délibéré de ne pas le nommer ainsi ?… Je sais que certaines personnes refusent le terme de harcèlement.
    En tout cas le chemin va être long pour que l’homme de la rue, lourd ou gentil (dans le même sac pour moi), arrête de donner son opinion sur nos corps sans que nous ne l’ayons sollicitée.
    Je t’invite à aller consulter les excellentes BDs d’Emma si tu ne les connais pas déjà (https://emmaclit.com) Je ne partage pas ses opinions politiques – je le précise car elle est marquée très extrême gauche et je ne voudrais pas que mon commentaire soit connoté politiquement – ! Mais ses explications du sexisme ordinaire sont confondantes de simplicité, à partager sans modération avec tes lectrices.

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    • Hello 🙂
      En fait, c’est « drôle » parce que « harcèlement de rue » m’est venu quand je cherchais comment formuler le permalien de mon article. J’ai finalement choisi « harcèlement » pour le permalien et dans les mots clés. En tout cas, ce n’était pas volontaire de ne pas le mentionner ainsi mais tu as raison, c’est bien de cela dont il s’agit finalement. Je pense que j’ajouterai un NB à l’article afin de le mentionner de manière plus explicite.
      Merci pour la mention d’Emma. J’avais vu sa BD sur la charge mentale il y a quelques temps et j’avais trouvé cela très juste.
      Merci pour ton mot sur le blog. A très bientôt !

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  16. C’est vrai que c’est exaspérant. Ce n’est pas tellement de le fait de se faire aborder qui m’agace, mais la façon de le faire. Se faire dévisager comme un gros morceau de viande n’a rien de plaisant. Avoir son intimité brisée par des remarques bateau est juste insupportable. Et je ne vais parler de ceux qui vous insultent quand vous leur dites clairement (et poliment) que vous n’êtes pas intéressée …

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  17. Peu importe ce qu’on porte, peu importe quelle tronche on a, on ne devrait pas se faire accoster dans la rue comme ça. ça fait des lustres que ça ne m’est pas arrivé (la vie dans la cambrousse et le chien de 55 kilos pendu à mes basques aidant 😀 ), mais ça m’arrivait souvent quand je vivais à Lyon, et je détestais ça… ça ne me manque pas ! Maintenant, c’est seulement les courageux ou les amoureux des chiens, qui viennent vers moi les yeux ronds comme des soucoupes pour me poser des questions, toujours très gentiment, sur mon poney ^^
    Perso, l’argument des formes mises dans l’accostage, et des intentions qui ne sont pas forcément mauvaises, je ne le trouve pas recevable. Quand on marche dans la rue, c’est pour aller d’un point A à un point B, pas pour faire des rencontres. Pour faire des rencontres, on va à des fêtes, au bar, sur meetic, bref, la rue c’est pas fait pour ça, gentil ou non. Enfin ce n’est que mon point de vue 🙂
    Bonne journée, et merci pour cet article ! 🙂

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    • De rien 🙂 merci pour ton commentaire.
      Tu m’as fait rire avec ton toutou de 55kg xD… le mien ne fait pas autant mais heureusement il m’a sortie d’affaire illico ^^. C’est quand même le diable qu’il faille sortir accompagnée de mon loulou pour me sentir un minimum en sécurité…
      Bonne soirée à toi !

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  18. C’est tellement ça ! La plupart du temps quand je sors seule je suis en mode serpillère crasseuse, je me dis que comme ça on me foutra la paix, eh bah non, je trouve tou-jours le moyen de tomber sur un tordu ou un casse-couilles qui va m’aborder et essayer de me faire à moitié flipper pour obtenir mon numéro.
    Et pourtant je suis agressive, revêche, pas aimable, mais non, ça insiste.
    Et en plus n’étant pas jolie je me dis que j’ai vraiment droit aux morts de faim. Sachant qu’en plus j’ai une alliance au doigt (bien que n’étant pas mariée) pour faire comprendre aux gens que je suis casée. Eh ben ça ne les arrête pas.
    Bon courage à toi et à toutes les filles !

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  19. Et béh je n’ai même pas eu le temps de lire ton article que le voilà déjà en Coup de Coeur Hellocoton, félicitations.
    Moi à chaque fois qu’on m’aborde comme cela, je crains toujours le pire ! La dernière fois c’est arrivé à Paris alors que j’étais pas vraiment présentable : en sueur, les cheveux n’en parlons pas, les lunettes de soleil pareille qui cachent une bonne partie de mon visage, en jean mais attention avec un sans manche décolleté ! J’ai fini dans un bistrot pas loin du taf, à attendre de voir passer mon collègue pour finir le bout de chemin avec lui !
    C’est vraiment flippant par moment !
    Heureusement que tu avais Fox avec toi. Par contre, c’est étonnant que le mec n’est même pas eu peur de lui quand il a cherché à te défendre, juste en étant menaçant.
    C’est dingue comment certains sont vraiment d’une impolitesse folle ! S’ils ont besoin d’attention ou de parler, en étant agréable cela fonctionnera mieux qu’avec un tel comportement !
    Bisous ma belle.

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    • Merci 🙂
      Oui comme tu dis, ça peut vraiment être flippant parfois. Je pense que les gens ne se rendent pas toujours compte. Je crois que je me rappellerai à vie de cette fois en terminale où on buvait un soda dans un café avec une amie et un ami. Un homme en mode dépenaillé qui est sorti des toilettes qui est passé derrière moi en sortant et qui m’a mis une main dans les cheveux, c’était horrible la sensation… Et le cœur qui fait un bond dans la poitrine en prime. Certaines personnes n’ont pas peur effectivement.
      Après si ce monsieur a l’habitude des chiens, Fox est quand même super mignon quand on le voit, peut-être que s’il avait aboyé plus fort il aurait été moins téméraire !
      Bisous

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  20. Ah mais qu’est-ce que je te comprends, et qu’est-ce que c’est gênant et chiant quand ça arrive !! Moi le pire c’est que ça m’arrivait quand je courais, en pleine canicule en plus. Deux hommes parlaient entre eux yeux dans les yeux, et quand ils ont vu que j’arrivais, ils se sont tous les deux retournés et ils étaient côte à côte et ne me lâchaient pas des yeux. Et pourtant j’avais un débardeur ample qui me couvrait les fesses en plus. J’avais envie de leur dire « c’est bon vous avez pas autre chose à faire que de me regarder courir ?!? » mais comme je courais, j’ai gardé mon oxygène et mon énergie pour moi. N’importe quoi !
    Ils mériteraient une claque ces mecs. J’espère qu’un jour ils liront des articles comme les tiens pour comprendre un peu plus notre point de vue… -.-‘

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    • Je pense qu’ils ne lisent pas du tout haha :p… Non c’est vilain. J’espère aussi mais j’ai de gros doutes ! Peut-être qu’il faudrait qu’ils se prennent des réflexions désagréables sur leurs comportements, je ne sais pas.
      Bisous !

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  21. Coucou ma belle,
    Franchement ça m’agace ce genre de comportements mais j’ai l’impression que ça nous arrive à toutes, pourtant, c’est clairement pas normal !
    Gros bisous à toi ❤

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  22. Hello ma belle, je pense la même chose que toi, je n’aime pas trop me faire aborder dans la rue, certains compliments font plaisir, on m’aborde souvent pour mes yeux (sans prétention) mais après les sifflements, les relou qui ont 50 ans etc je ne supporte pas mais je ne réponds jamais, je trace mon chemin 😀
    le coup du mec qui te dit allez-y je passe derrière vous, effectivement c’est juste pour mater tes jolies fesses grrr ^^
    gros bisous à toi

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